Les avocats de la victime présumée avaient dénoncé au début de l'été la lenteur de la procédure, qui piétinait entre Genève et Paris depuis un an et demi. Mais après la plainte pour viol déposée contre l'intellectuel en avril 2018 en Suisse, le volet helvétique de cette affaire hors-normes rebondit.
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Selon Europe 1 et Libération, la justice suisse pourra interroger le prévenu, mais à Paris puisqu’il est soumis à une interdiction de quitter le territoire. Les magistrats français ont invoqué un risque de soustraction à la justice.
Confrontation avec la plaignante
Tariq Ramadan, poursuivi déjà dans trois cas de viol présumé en France, n’a jamais été entendu sur cette quatrième plainte. Il sera également confronté à son accusatrice, qui affirme avoir été séquestrée et violée dans un hôtel de Genève en 2008.
L’islamologue, qui est toujours en liberté conditionnelle après dix mois d’incarcération, ne s’est jamais exprimé sur ces faits. Il a pour l’instant reconnu devant les enquêteurs des relations sexuelles - qu’il a décrites comme consenties - avec les trois autres plaignantes.
Alexandre Habay/oang