Antonio Hodgers craint que le gouvernement genevois perde la confiance de la population
Le président du gouvernement genevois Antonio Hodgers s'est exprimé sur le montant de 10'000 francs qu'a reçu Serge Dal Busco du groupe Manotel pour sa campagne à l'exécutif en 2018. Le PDC affirme n'avoir pas touché à cette somme qu'il a ensuite remboursée. Il devra être entendu par le Ministère public le 27 septembre comme personne appelée à donner des renseignements en lien avec l'affaire Maudet.
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Antonio Hodgers a d'abord confirmé que le gouvernement n'était pas au courant de cette affaire avant qu'elle soit divulguée dans la presse. "Malgré cela, le Conseil a réitéré sa confiance à Monsieur Dal Busco", a-t-il annoncé. "Les faits semblent circonscrits et ils ne semblent pas d'une démesure telle que la confiance soit entamée."
"On est loin des enjeux de l'affaire Maudet"
"On est loin quand même des enjeux beaucoup plus larges que nous avons connus dans l'affaire Maudet", a-t-il ajouté. "Là, le mensonge n'était pas passif, mais actif, et ceci sur plusieurs semaines, voire des mois".
Si le gouvernement continue à accorder sa confiance à Serge Dal Busco, Antonio Hodgers admet que la confiance de la population pourrait, elle, être en danger. "Entre la ville et le canton de Genève, sur douze élus, nous en avons six qui sont soit des prévenus, soit des personnes appelées à donner des renseignements; c'est-à-dire qui sont d'une manière ou d'une autre sollicitées par la justice."
Antonio Hodgers a profité de la réunion de mercredi matin pour demander à ses collègues s'ils avaient eux aussi reçu des financements de Manotel ou d'autres groupes potentiellement problématiques. Ils lui ont assuré que non.
jc