Roger Deneys, président du comité d'initiative, explique avoir reçu "des centaines d'enveloppes avec des signatures, jusqu'à aujourd'hui souvent signées par une ou deux personnes, prêtes à payer un franc pour renvoyer leurs signatures, "un fait quand même, remarquable", note l'ex-député.
"Mais, à l'exception du PS, nous n'avons pas reçu de signatures récoltées par les partis Verts et Solidarités sur les stands. Comme du côté du comité d'initiative, nous n'avions ni les moyens ni les disponibilités ni les forces pour monter nos propres stands de récolte, le résultat final est sans appel. Du côté du MCG et de l'UDC, le soutien n'était finalement pas non plus au rendez-vous malgré les grandes déclarations initiales."
"Le calendrier n'était certainement pas non plus le bon", relève le socialiste. " Alors qu'on espérait lancer les initiatives en janvier, nous les avons lancées fin avril... avant les votations de mai qui ont beaucoup mobilisé les partis (RFFA, CPEG)...mais les ont épuisés au niveau de l'énergie militante. Ensuite, les vacances d'été sont arrivées, sans stands ni rien.
Nouvel article constitutionnel
Intitulée "Non à la corruption et au mensonge, Oui à un pouvoir politique et judiciaire exemplaire", la première initiative demandait l'ajout d'un nouvel article dans la Constitution genevoise permettant la destitution de membres du Conseil d'Etat et des autorités judiciaires. Les initiants avaient jusqu'à jeudi pour récolter 7941 signatures valables.
La seconde, de rang législatif, aurait constitué la première mise en application de cette modification constitutionnelle. Intitulée "Le peuple demande le départ de Pierre Maudet", elle visait la destitution pure et simple du conseiller d'Etat PLR "en raison des graves atteintes qu'il a portées à la dignité de son mandat". Pour ce texte, il aurait fallu récolter 5294 signatures.
ats/ebz