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Mauro Poggia: "Je ne suis pas quelqu'un de rancunier"

Mauro Poggia: "Je rassure la population, les séances de travail se passent bien, nous restons professionnels."
Mauro Poggia: "Je rassure la population, les séances de travail se passent bien, nous restons professionnels." / 19h30 / 2 min. / le 24 septembre 2019
La crise au sein du Conseil d’Etat genevois n’en finit plus. Samedi dernier, c’est par voie de presse que Pierre Maudet s’affichait contre le projet de budget 2020 présenté jeudi par ses collègues. Mardi, Mauro Poggia lui répond avec beaucoup d’ironie, via Facebook.

Jeudi dernier, le projet de budget 2020 était présenté à Genève, avec un déficit record : 590 millions de francs. La réforme de l’imposition des entreprises, l’augmentation des subsides maladie et le renflouement de la caisse de pension plombent l’exercice, alors qu’il était excédentaire depuis 2 ans. Tous les conseillers d’Etat s’expriment, sauf Pierre Maudet.

Deux jours plus tard, il s’affiche ouvertement contre le budget par voie de presse, et rompt ainsi une collégialité déjà fragilisée par l’affaire du vol privé à Abu Dhabi. Dans une interview accordée à la Tribune de Genève, Pierre Maudet dénonce notamment "les 100 postes supplémentaires au département de la sécurité, pour l’engagement au final d’un seul policier."

Mauro Poggia contre-attaque

Une pic adressée à son confrère Mauro Poggia, qui réplique mardi par un post ironique sur Facebook : "J'ai trouvé le moyen de résoudre tous les problèmes de sous-effectifs de la police genevoise avec... un seul policier: ROBOCOP." Dans sa réponse, inédite sur les réseaux sociaux, Mauro Poggia énumère ensuite les engagements prévus dans son département. Pour finir sur un ton sarcastique, traitant Pierre Maudet de "fin limier (…) qui ne recule devant aucun sacrifice personnel pour faire avancer la cause de l’intérêt public."

Invité sur le plateau du 19h30 mardi soir, le conseiller d’Etat MCG a voulu rassurer sur les tensions au sein du Conseil d’Etat genevois: "Le travail se fait dans le canton, et je pense qu’il faut simplement faire en sorte qu’il n’y ait pas d’attaque de part et d’autre."

"C'était un propos sur le ton de l'humour, mais néanmoins pour mettre les choses au point."

Et de conclure: "Je ne suis pas quelqu'un de rancunier."

Gilles De Diesbach/ther

>> Revoir également le reportage du 19h30:

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