Les travaux de GeniLac ont commencé en 2015. Huit bâtiments sont déjà raccordés au réseau. Les efforts se poursuivent aujourd'hui avec la construction d'une grande station de pompage au Vengeron, à proximité de l'autoroute. Les Services industriels de Genève (SIG), responsables du projet, ont présenté mardi l'avancement des travaux.
Les pompes vont aller aspirer l'eau à 45 mètres de profondeur, là où la température affiche tout au long de l'année environ 7 degrés. Cette eau sera ensuite acheminée vers les bâtiments. L'été, elle servira à les refroidir, alors que l'hiver, grâce à l'installation de pompes à chaleur, elle sera utilisée pour les chauffer.
Investissement de 800 millions
La construction de la station de pompage s'achèvera d'ici à 2022. Les SIG prévoient d'investir 100 millions de francs dans cette infrastructure. GeniLac, pour sa part, coûtera au total 800 millions de francs et le projet sera achevé en 2035.
Le réseau souterrain d'eau du lac s'étendra du centre de Genève jusqu'à Meyrin, en passant par l'aéroport, Vernier, le Grand-Saconnex, Bellevue et Pregny-Chambésy. Sur la rive gauche, il irriguera le quartier Praille-Acacias-Vernets (PAV) et les Hôpitaux universitaires de Genève (HUG).
Emissions de CO2 réduites
"La Suisse dépense entre 10 et 15 milliards pour acheter de l’énergie fossile. Si on peut développer des énergies propres, locales, qui vont créer de l’emploi, faire du bien à la planète et créer une dynamique économique, il faut le faire", assure Christian Brunier, le directeur général des SIG, mercredi dans le 19h30.
Le système existe déjà ailleurs en Suisse romande. La Tour-de-Peilz et L’EPFL se chauffent notamment grâce à l'eau du lac. Genève va toutefois se doter du plus grand réseau thermique renouvelable de Suisse: à l'horizon 2035, GeniLac va participer à diminuer les émission de CO2 de 70'000 tonnes par année, soit les émissions annuelles de 7000 personnes.
ats/gma