Devant les standing ovation répétées de la part des collaborateurs de l’université, des autorités politiques et des étudiants, Michel Mayor a pris la parole pour exprimer toute la gratitude qu'il ressent depuis l'annonce de son prix. Il n'a pas oublié d'évoquer son collègue Didier Queloz, absent vendredi, avec qui il partage ce prix Nobel pour avoir découvert la première exoplanète de l'univers.
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"Ma vie est un peu perturbée depuis trois jours"
"Je suis fatigué, car ce Prix Nobel a un peu perturbé ma vie depuis trois jours, a expliqué à la RTS Michel Mayor avant la cérémonie officielle. J'étais en Espagne au moment de l'annonce, et c'est avec le tsunami d'e-mail, de messages et de téléphones qui s'en est suivi que j'ai réalisé qu'il y avait quelque chose qui se passait. Maintenant, je suis revenu dans la maison mère et je suis très content."
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Des collaborateurs tout sourire
Le recteur de l'université Yves Flückiger a rappelé à quel point les jours qu'est en train de vivre l'institution sont extraordinaires, en remerciant plusieurs fois les deux lauréats.
Les collaborateurs étaient également tout sourire et ne cachaient pas leur fierté, à l'image de Julia Seidel, doctorante à l'Observatoire de Genève, là où a oeuvré Michel Mayor: "C'est très émotionnel pour moi. Je pense que c'est la chose la plus importante qui s'est passée à l'Université de Genève depuis des années, je suis ravie."
"Un privilège de participer à la quête de la connaissance"
Invité de Forum plus tard dans la journée vendredi, Michel Mayor a encouragé les jeunes chercheurs: "Le fait que Didier Queloz, qui était à l'époque mon doctorant, soit également récompensé par ce prix montre qu'un jeune peut mettre sa main à la pâte d'une découverte majeure lors de son doctorat". Et de mentionner: "la recherche est quelque chose de très excitant, c'est un privilège de pouvoir participer à la quête de la connaissance".
Sujet radio: Adrien Krause
Adaptation web: Antoine Schaub