A Genève, le Cycle d'orientation, qui correspond au secondaire 1 dans le canton, doit évoluer. Car les objectifs fixés lors de la dernière réforme de 2011 ne sont pas tous remplis. Si cette école est devenue plus lisible, elle est aussi plus sélective, ce qui est contraire au but initial. Le Département de l'Instruction publique envisage de supprimer les regroupements par niveau en 9e et lance pour ce faire une vaste consultation.
En réalité de plus en plus d'élèves accèdent à l'issue de l'école obligatoire au regroupement le plus fort, soit le regroupement R3 et, a contrario, de moins en moins d'élèves sont intégrés au niveau le plus faible, le niveau R1.
Lutter contre le décrochage
En soi, c'est plutôt une bonne chose, sauf que la proportion d'élèves de R3 qui parviennent à se maintenir dans le niveau le plus élevé diminue au fil des ans. Les étudiants décrochent de plus en plus.
Quant à la R1, les classes deviennent trop petites. Par conséquent, peu d'émulation, des résultats scolaires catastrophiques à l'issue du cursus obligatoire, et surtout des élèves qu'on déplace dans des établissements hors de leur quartier pour remplir une classe.
Le DIP veut donc réintroduire une forme d'homogénéité en 9e. Plus de regroupements R1-R2-R3, mais des classes communes avec des niveaux différenciés en fonction des forces et des faiblesses.
Le département lance une vaste consultation qui devrait déboucher sur un projet de loi et une mise en œuvre de la réforme en 2022.
Sylvie Belzer/sjaq