En signant lundi la charte de Libra, ces entreprises sont devenues "membres du conseil de la Libra, organe chargé de la gouvernance de l'association", a indiqué le secrétaire général de l'association Bernard Perez. Il s'est félicité d'avoir "aujourd'hui 21 membres totalement motivés, qui croient au projet".
"On a une totale garantie de leur implication à partir de ce jour, ce qui fait que l'on est assez confiant pour le projet", a-t-il poursuivi. Il estime que les récentes défections de Paypal, Visa, Mastercard ou eBay n'entamaient pas la détermination des initiateurs de Libra.
Si un lancement de cette monnaie numérique était initialement prévu pour la mi-2020, le contexte de défiance (voir encadré) conduit Bernard Perez à ne pas exclure un démarrage plus tardif.
>> Lire aussi : Le doute plane sur les participants à la Libra, la cryptomonnaie de Facebook
Objectif: une centaine de membres
Parmi les 21 membres fondateurs de Libra, se trouvent l'entreprise de paiement en ligne PayU, les groupes de télécommunications Vodafone et Iliad, les plates-formes Uber, Spotify ou Farfetch, des acteurs de la blockchain comme Anchorage, Xapo ou Coinbase, des fonds de capital risque comme Andreessen Horowitz, Ribbit Capital ou des organisations à but non lucratif comme Kiva ou Mercy Corps.
Bernard Perez assure que d'autres entreprises "ont manifesté l'intérêt de rejoindre l'association", se disant "totalement optimiste" sur le fait de compter, comme annoncé, une association d'une centaine de membres au moment du lancement.
ats/jvia
Un projet entouré de scepticisme
La monnaie numérique Libra doit offrir un mode de paiement alternatif aux circuits bancaires traditionnels, mais ce bouleversement suscite scepticisme et résistances.
Aux Etats-Unis comme en Europe, Libra rencontre l'hostilité croissante de bon nombre de régulateurs et gouvernements. Ceux-ci s'inquiètent de la mauvaise réputation de Facebook en matière de confidentialité et de protection des données personnelles et redoutent que la Libra ne soit utilisée pour tromper le fisc.
Le patron de Facebook Mark Zuckerberg va être convoqué le 23 octobre par une commission parlementaire américaine qui souhaite passer en revue le projet.