Genève Aéroport licencie son chef de la sûreté et son adjoint

Ces renvois, avec effet immédiat selon les informations de la RTS, sont intervenus début juillet, soit moins de deux mois après la suspension des deux hommes et la publication d'un rapport accablant de la Cour des comptes genevoise.

Ces anciens cadres sont prévenus dans la procédure pénale en lien avec l'attribution problématique de marchés publics à Genève Aéroport. Le chef de la sûreté avait déjà passé un mois et demi en prison pour corruption et gestion déloyale des intérêts publics et c'est donc un nouveau coup dur pour cet ancien élu PLR, présumé innocent.

Son adjoint, lui, n'a été impliqué dans cette affaire d'adjudications que plus tard. Il est aujourd'hui prévenu d'acceptation d'un avantage, un statut qui lui a valu sa suspension dans l'attente de conclusions d'une enquête interne qui ne sont jamais venues. L'homme a reçu son licenciement le 9 juillet et son avocat a immédiatement fait recours.

Une "victime collatérale"?

"Mon client a toujours estimé qu'il s'était conformé aux instructions qui lui étaient communiquées", explique Me Dimitri Tzortzis jeudi dans La Matinale. "Il a agi durant plus de 18 ans dans l'intérêt de son employeur. Il s'estime même être une victime collatérale de cette situation et ne comprend pas pourquoi on l'a licencié."

Genève Aéroport confirme ces licenciements. Les deux postes ont du reste déjà été mis au concours sur le site de la plateforme aéroportuaire.

Raphaël Leroy/oang