Le saucisson genevois a obtenu son IGP en 2009. Depuis 10 ans, chaque longeole est numérotée et doit remplir un cahier des charges bien précis. La ficelle l'entourant doit par exemple être aux couleurs du canton.
"La longeole est composée de lard de porc, de couenne de porc, et bien évidemment de viande maigre. Au niveau des épices, il y a du sel, du poivre blanc, du macis, de la coriandre et quelques épices secrètes que l'on ne dévoile pas. Chaque boucher a son petit mélange", explique Blaise Corminboeuf, de la boucherie du Palais, dans le 12h45.
"Plus de contrefaçons"
L'histoire de cette spécialité des campagnes genevoises est longue. Elle remonterait au début du XVIIIe siècle: un plat d'automne qu'on retrouve souvent à la période des vendanges.
La production de longeole est stable, autour de 23 tonnes par an. Pour les éleveurs et les bouchers, le bilan de l'IGP est bon. "Nous avons réussi à protéger et valoriser le produit. Nous n'avons plus de contrefaçons, si je puis dire, et nous avons assis la notoriété de cette longeole", assure Claude Corvi, président de la Communauté interprofessionnelle de la longeole IGP.
Cela passe par des distinctions d'excellence. Au début du mois d'octobre, dans le Jura, un traiteur genevois a obtenu une médaille d'or au concours suisse des produits du terroir grâce à sa longeole.
Julien Chiffelle/gma