L'exploitant du tarmac genevois et les compagnies y assurant la plus grande part du trafic (57%) ont signé une déclaration conjointe et pris des engagements pour éviter, dans la limite du possible, les émissions sonores après 22h00, dont l'impact est considéré comme dix fois supérieur à celui des mouvements en cours de journée, indique Genève Aéroport jeudi.
L'intégration des réserves dans la planification, la priorisation des vols retardés et des quotas bruit pour les vols retardés après 22h00 figurent parmi les mesures prévues. Ces dernières sont complémentaires à celles prévues dans le plan sectoriel de l'infrastructure aéronautique (PSIA), adopté par le Conseil fédéral et qui définit notamment les "quotas bruit".
Lors d'une conférence de presse, le directeur général (CEO) de l'aéroport André Schneider a affirmé que le niveau des émissions sonores émises à Genève sont déjà inférieures à celles prévues dans le PSIA.
Votation cantonale le 24 novembre
Actuellement, les décollages de vols de lignes sont autorisés à Genève entre 06h00 et 22h00. Des mauvaises conditions météo, des imprévus ou des difficultés techniques peuvent cependant entraîner des retards.
L'accord annoncé jeudi intervient alors que l'aéroport fera l'objet d'une votation cantonale à Genève, le 24 novembre.
L'initiative populaire "Pour un pilotage démocratique de l'aéroport" veut faire de la limitation des nuisances liées aux mouvements d'avions une priorité. Les partisans du texte dénoncent ce qu'ils perçoivent comme la volonté de Genève Aéroport de croître "sans considération pour les personnes concernées", principalement les riverains.
Ils exigent une prise en main de l'aéroport par les autorités politiques et une meilleure concertation avec la population autour du développement de l'activité sur le tarmac genevois.
Les élus pour le contre-projet
A leurs yeux, le contre-projet accepté en février dernier par le Grand Conseil ne va pas assez loin. Il laissera trop de marge de manoeuvre aux dirigeants de Genève Aéroport, qui vise une croissance à 25 millions de passagers d'ici 2030.
Le Conseil d'Etat et le Grand Conseil genevois recommandent de rejeter l'initiative et soutiennent le contre-projet.
ats/ther