L'Etat de Genève a procédé à une analyse juridique du cas Uber, a expliqué vendredi le conseiller d'Etat genevois Mauro Poggia. Après enquête, l'Office cantonal de l'inspection et des relations du travail a estimé qu'Uber n'est pas un diffuseur de courses mais une entreprise de transport, soumise au droit suisse.
Par conséquent, les chauffeurs sont des employés, dont les charges sociales doivent être payées. Ce qui n'est pas le cas depuis 2014, date de l'entrée de la plateforme américaine sur le marché genevois.
Uber fait recours
La décision a été communiquée à Uber par un recommandé le 29 octobre. La société ne pourra plus exercer à Genève si elle ne se conforme pas au code des obligations et à la loi cantonale sur les taxis et les voitures de transport avec chauffeur.
Uber, de son côté, estime qu'il est un simple diffuseur de course qui passe un contrat de partenariat avec les chauffeurs qui désirent utiliser sa plate-forme. La société va recourir auprès de la Chambre administrative de la Cour de justice de Genève contre cette interdiction d'exercer, a indiqué Luisa Elster, la porte-parole d'Uber pour la Suisse.
En attendant un décision de justice, la situation reste à l'identique dans les rues de Genève: les chauffeurs peuvent poursuivre leur activité et on peut continuer à utiliser l'application.
A noter que Uber eats n'est pas concerné par cette décision cantonale.
Raphaël Leroy/boi avec ats