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Genève pourra limiter le nombre d'équipements médicaux lourds

Un scanner PET-IRM aux Hopitaux universitaires de Geneve (HUG). [Keystone - Martial Trezzini]
Genève pourra limiter le nombre d'équipements médicaux lourds dans le canton / Le 12h30 / 1 min. / le 2 novembre 2019
Le canton de Genève pourra limiter le nombre de ses équipements médicaux lourds comme les IRM ou les scanners. Le Parlement a accepté vendredi une proposition du Conseil d’Etat en ce sens, dans le but de mieux gérer les coûts de la santé.

Le ministre en charge de la santé Mauro Poggia est à l'origine de cette proposition. Selon lui, ces appareils médicaux sont chers, trop nombreux et leur autorégulation ne fonctionne pas dans le canton. Il faut donc instaurer une clause du besoin en la matière.

A chaque nouvel achat d’équipements médicaux lourds, une autorisation devra être délivrée après l'examen d’une commission. Une fausse bonne idée pour le médecin et député PDC Bertrand Buchs. Selon lui, les patients seront forcément impactés.

"Je prends l'exemple du cancer du sein. Avec les nouveaux équipements on fait des diagnostics beaucoup plus précis et rapides, tandis qu'avec les anciens appareils, on rate des diagnostics. C'est ça le risque. On va avoir des équipements vieillots, qui seront hors normes, car nous n'aurons plus la possibilité d'acheter des nouveaux. Si c'est ce que veut monsieur Poggia, il faut qu'il en prenne la responsabilité", lance l'élu.

Déjà appliqué dans d'autres cantons

Du côté de l’association des cliniques privées de Genève, aucun commentaire n'a été fait pour le moment. Une prise de position claire sera communiquée la semaine prochaine.

Son président Gilles Rufenacht avait d'ores et déjà rappelé en janvier dernier que, sur le principe, les cliniques privées ont toujours été opposées à une telle mesure. Une clause du besoin est toutefois déjà appliquée dans d'autres cantons romands comme Neuchâtel, Vaud ou Fribourg.

Adrien Krause/gma

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