Ce sujet émotionnel a donné lieu à un vote très serré, avec 42 oui, 42 non et 7 abstentions. Il a donc fallu la voix du président MCG du Grand Conseil pour faire pencher la balance dans le camp du non.
La police pourra donc continuer à diffuser la nationalité des délinquants présumés. Cette question sensible, qui s'était déjà posée à Zurich, a donné lieu à un débat animé au Parlement genevois. Donner la nationalité est une question de transparence, selon les opposants à ce texte, qui n'ont pas hésité à parler de censure. "Si on devait enlever la nationalité des criminels supposés ou actuels, on enlève une partie de la réalité", a déclaré l'UDC Marc Fuhrmann dans La Matinale, évoquant une décision de bon sens.
Pas sur les réseau sociaux
A l'inverse, les défenseurs de cette motion ont souligné que la nationalité n'est pas une information qui permet d'expliquer les raisons qui ont amené à un délit. Malgré ce refus, la députée écologiste Paloma Tschudi continue de penser que cette pratique est discriminatoire, "parce que c'est un raccourci qui est fait entre la nationalité d'une personne et un acte criminel, deux choses qui n'ont absolument rien à voir", a-t-elle expliqué dans La Matinale de vendredi.
A noter que le conseiller d'Etat Mauro Poggia s'est également exprimé contre cette motion. Il a expliqué que dans sa pratique actuelle, la police genevoise ne mentionne la nationalité que dans ses communiqués de presse et plus sur les réseaux sociaux.
Guillaume Rey/lan