Les manifestants, qui ont défilé en scandant "Aux arbres citoyens!", ont symboliquement baptisé des arbres sur leur passage.
C'est le chantier des Allières, près des Eaux-Vives, qui a mis ce thème émotionnel sur le devant de la scène à Genève. Il doit permettre de construire des logements mais deux visions s'affrontent: le développement du canton contre la préservation de la nature. Pour les manifestants de samedi, le message est clair: les arbres ne doivent pas être sacrifiés sur l'autel du développement.
"Il faut arrêter ce massacre", a relevé Jérôme Fontana de l'association Sauvegarde Genève, qui a initié cette démarche citoyenne. Selon une réponse du Conseil d'Etat à une question écrite urgente, 6600 arbres ont été autorisés à l'abattage en 2018. "On nous ment!", a déploré Jérôme Fontana qui veut de la transparence sur ces chiffres.
Annonce de nouveaux combats
Parmi les manifestants figuraient de nombreux représentants d'associations de quartiers. Ces derniers se disent prêts à mener de nouveaux combats pour sauver les arbres menacés par des chantiers, notamment à la Chevillarde à Chêne-Bougeries, à Pinchat ou encore aux Feuillantines, près de la Place des Nations, où le projet de la Cité de la Musique est prévu.
Appel à un moratoire
La colère citoyenne exprimée samedi trouve un écho au niveau politique: deux projets de loi ont été déposés au Grand Conseil pour instaurer un moratoire sur les abattages des arbres du canton. L’association Sauvegarde Genève va aussi déposer une pétition munie de plus de 7500 signatures.
ats/oang