Antonio Hodgers avait déclaré sur la Première concernant cette journaliste, auteure de l'article comparant sa trajectoire à celle de Pierre Maudet, "qu'elle était amoureuse de Pierre Maudet, comme une jeune fille est amoureuse de Justin Bieber".
"Quand son idole, qui a échoué au Conseil fédéral, se voit éclipsé par un autre concurrent, que va-t-elle faire dans son article? Elle va le démolir. Si vous lisez le papier, elle ne cherche qu'à me décrédibiliser", avait ajouté le président du Conseil d'Etat.
Le rédacteur en chef du Temps, Stéphane Benoît-Godet, dont les propos ont été diffusés mardi dans La Matinale, s'est dit surpris et juge inadmissible les dires du conseiller d'Etat tenus sur la RTS, "même dans une émission satirique".
"Franchement, j'ai dû me pincer pour être sûr de ce que j'avais entendu. On est en 2019, dans une Suisse qui connaît une révolution par rapport aux questions de genre. D'entendre le président du Conseil d'Etat genevois parler ainsi d'une collègue, franchement c'était glaçant".
Stéphane Benoît-Godet a fait part de sa déception quant à la réaction d'Antonio Hodgers: "J'ai rarement vu aussi bas dans le débat politique. Franchement, nous sommes choqués et nous allons faire une lettre au Conseil d'Etat en disant que nous trouvons ça inadmissible et que nous demandons des excuses".
Antonio Hodgers n'a pas souhaité faire de commentaire.
Propos recueillis Sylvie Belzer/jfe