"Je reconnais peut-être une erreur, c'est pour ça que c'est moi qui ai demandé à ce qu'on retire ces projets de loi", explique la cheffe de l'Instruction publique genevoise Anne Emery-Torracinta mercredi soir dans Infrarouge. Elle réagissait à une information du Temps annonçant le retrait de ces projets par le Conseil d'Etat. "Je me suis rendue compte qu'on travaillait deux choses en même temps: la question des outils et la question du plan d'études".
"Il s'agit à la fois d'enseigner le numérique, donc les bases de l'informatique et les questions de prévention, et d'utiliser l'outil numérique dans toutes les branches lorsqu'il amène un plus pédagogique", précise la conseillère d'Etat. "Or, à Genève, nous n'avons qu'un seul ordinateur par classe, ça ne suffit plus."
Un rapport au Grand Conseil
"Ce qu'on va faire maintenant, c'est dans quelques semaines ou quelques mois déposer un rapport au Grand Conseil, avec le plan pédagogique détaillé degré par degré et filière par filière."
"Mais on ne peut pas louper ce virage, sinon on créera des analphabètes numériques et dans la société de demain, ce sera très dangereux", conclut-elle.
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22 millions de francs pour deux projets "flous"
Comme le rappelle Le Temps, les deux projets de loi abandonnés auraient coûté 22 millions de francs et permis notamment d'équiper l'école primaire et le cycle d'orientation de tablettes et de wifi, entre autres pour enseigner les bases de l'informatique, du codage et de la programmation, et favoriser le travail en équipe.
Mais les enseignants et les syndicats estimaient que le projet pédagogique était flou, et ils auraient voulu y être davantage associés. Quant à la commission des travaux du Grand Conseil, elle a jugé que la projet était mal ficelé.