"Le préjudice est énorme, cette affaire m'a détruit", dit Yves Bouvier
Après l'annulation de la procédure le visant à Monaco, le marchand d'art suisse Yves Bouvier se dit soulagé. Mais la bataille judiciaire n’est pas terminée, car une autre procédure, portant sur environ quarante tableaux de maître, est en cours à Genève.
"C'est un grand soulagement après cinq années de procédure abusive. La justice a gagné avec moi contre les milliards de M. Rybolovlev", concède Yves Bouvier, interrogé jeudi sur la RTS.
>> L'affaire dans son ensemble : La procédure pour escroquerie visant Yves Bouvier à Monaco est annulée
"La justice me donne raison aujourd'hui et démontre que l’enquête n’était pas impartiale. Le ministre de la justice de l’époque est mis en cause, le procureur général de l’époque est mis en cause et les enquêteurs qui ont fait l’enquête sont mis en cause. Donc elle me donne raison sur toute la ligne et annule l’intégralité de la procédure monégasque", précise le marchand d'art.
Un préjudice de plusieurs milliards
Yves Bouvier avoue que cette procédure lui a fait du tort: "Avec la justice, même quand vous êtes innocent, à la fin vous êtes puni par le temps qu'elle prend, le mal qu'elle vous fait et les conséquences. Ça m'a détruit mon activité de transport, ça m'a détruit dans mes relations avec mes parents, ça m'a détruit dans mes autres activités de marchand d’art. Le préjudice énorme, et aujourd'hui c’est plusieurs milliards".
La bataille judiciaire n'est toutefois pas finie puisqu'une autre procédure est en cours à Genève. "Rien n’est terminé, mais c'est toujours une procédure abusive depuis le début, une procédure des milliards de l'argent de Monsieur Rybolovlev contre moi. Et à Genève je l’attends de pied ferme aussi pour me défendre", explique l'homme d'affaires qui précise encore que sa priorité est de démontrer son innocence, mais pas l'argent.
L'avocat du milliardaire russe Dmitri Rybolovlev estime toutefois qu'Yves Bouvier n'est pas tiré d'affaire et dit avoir ce qu'il faut pour prouver l'escroquerie dans cette affaire.
"Qu'ils disent ce qu'ils veulent. Si j'ai gagné à Singapour, à Hong Kong, à New York et maintenant Monaco, je suis prêt à me défendre à Genève. Celui qui a les préjudices, c'est moi, pas M. Rybolovlev", conclut le marchand d'art genevois.
jfe
Publié