Moto, voiture: tous les véhicules sont concernés, quel que soit le lieu où ils sont immatriculés. Aucune exception n’est prévue pour les voitures de location. Durant les pics de pollution (entre 2 et 10 jours par an), il faudra s'équiper d'une vignette de cinq francs pour entrer en ville de Genève et certains véhicules ne pourront pas circuler au centre-ville.
Les véhicules les plus récents émettant le moins de particules fines, soit 64% du parc automobile genevois, pourront tout de même circuler en ville lors des pics de pollution.
"Les voitures privées de centre-ville, ce sont les plus anciennes, celles qui ont plus d’une quinzaine d’années", explique Marc Barman, vendeur de voitures d’occasion. Et il n’y a aucun lien entre puissance du moteur et émission de particules fines. "Une Chevrolet Camaro, 6,2 litres au 100 et plus de 400 chevaux, sera classée en catégorie 1 alors qu’une vieille Panda sera pénalisée", explique-t-il.
Réduire de moitié le nombre de particules fines
En privant de centre-ville les véhicules genevois les plus polluants (vignettes 4 et 5), le canton espère diminuer de 53% les particules fines émises par le trafic routier.
Dix-neuf stations-service ont mis en vente vendredi ces vignettes. Elles se situent toutes sur le territoire genevois, sauf une, implantée au-dessus de Nyon (VD). Les personnes extérieures au canton de Genève voulant se rendre en voiture au centre-ville lors d’un pic de pollution devront donc acquérir le précieux sésame en arrivant dans la région genevoise.
Le TCS fait recours
La mesure entrera en vigueur le 15 janvier prochain. Le canton de Genève annonce une période de transition jusqu'au 31 mars. Dès le 1er avril, les personnes circulant en ville de Genève sans macaron ou avec un véhicule privé de centre-ville seront sanctionnées d’une amende de 500 francs.
Un recours a été déposé par le TCS contre ce projet du Conseil d’Etat genevois. Il dénonce la légalité et l’efficacité de la mesure. Ce recours n’ayant toutefois pas d’effet suspensif, le canton peut aller de l’avant sans attendre le verdict des tribunaux.
Julien Chiffelle/asch