L'idée, relancée par l'association Genevois sans Frontières à l'occasion de l'inauguration du CEVA (colonne vertébrale du Léman Express), a déjà été évoquée par le passé.
Interrogé samedi soir dans Forum, l'un des membres de l'association, Thomas Putallaz, explique que cette proposition doit servir à "créer un électrochoc, pour retrouver de l'enthousiasme dans le territoire dans lequel nous vivons."
Les membres de ce parlement seraient élus par les différentes régions au prorata des habitants. Sa mission serait de travailler sur l'identité du Grand Genève, du territoire qu'il représente. "On a une histoire commune et on a sans cesse modifié, ces 500 dernières années, le tracé de la frontière", rappelle Thomas Putallaz. "Et donc, cette histoire commune il faut la valoriser et trouver le dénominateur commun entre les habitants."
Une charte pour le Grand Genève
Et l'association estime qu'il est nécessaire de formuler ces valeurs dans une charte. "Ce que l'on préconise, c'est que ce parlement rédige la charte du Grand Genève, dans laquelle les habitants se reconnaîtront."
Genevois sans Frontières veut dépasser les frontières et les intérêts de chacun des territoires concernés, "puisqu'on a une communauté de destin qu'il faut partager." Et l'association estime qu'il s'agit de dépolitiser cette notion du Grand Genève pour mettre en avant des valeurs comme la solidarité, la transparence ou la codécision. "Ce sont des outils qui permettront ensuite à chacun des territoires de progresser et d'avoir la légitimité politique dans leurs décisions", précise Thomas Putallaz.
Nécessité d'une "communication offensive"
Aujourd'hui, cette agglomération transfrontalière est une notion essentiellement technique, dans laquelle, dit-il, "face au courant populiste, le discours institutionnel est dilué, n'arrive pas à s'affirmer." L'idée serait donc de travailler sur ces valeurs "qui permettent une communication offensive pour créer l'identité."
Propos recueillis par Tania Sazpinar/oang