Après les dissensions qui ont marqué les deux partenaires de l'Entente bourgeoise l'an dernier, les élections communales de ce printemps constituent forcément un test grandeur nature pour l'alliance entre le PLR et le PDC. Les partis avaient jusqu'à lundi midi pour déposer les noms de leurs candidats.
Dans combien de communes les deux partis partiront-ils encore alliés? Dans combien d'autres y aura-t-il des listes et des candidats séparés ou des ralliements avec d'autres formations? Désormais, c'est l'heure du décompte et même si chaque commune a ses spécificités, il apparaît que l'alliance s'effrite: elle n'est plus une évidence.
Dans certaines communes chacun des partis part seul. Dans d'autres, le PDC a privilégié une alliance avec les Vert'libéraux plutôt qu'avec son allié traditionnel. Les élections du 15 mars seront donc révélatrices de la force électorale de chacune des formations. Avec le risque pour le camp bourgeois d'y perdre des plumes.
Aucun élu de droite à l'exécutif?
Sur les cinq membres de l'exécutif, seul le socialiste Sami Kanaan se représente. Suite au scandale des notes de frais des conseillers administratifs, le PDC Guillaume Barazzone et l'élu d'Ensemble à Gauche Rémy Pagani ne brigueront pas de nouveau mandat. La Verte Esther Alder a elle aussi renoncé. Maire sortante, la socialiste Sandrine Salerno arrive quant à elle au terme de ses trois mandats.
"On ne peut pas exclure que la gauche obtienne les cinq sièges du conseil administratif de la Ville de Genève. Par le jeu des alliances, par la logique majoritaire et parce que la droite modérée, comme populiste, sont affaiblies", explique le politologue Pascal Sciarini dans le 19h30.
Sylvie Belzer/Hélène Joaquim/gma