Des macarons de différentes couleurs, que l'on peut acquérir dans plus de 80 lieux de vente de la région et auprès de l'office cantonal des véhicules, classent les véhicules selon leurs émissions polluantes. En principe, seules les voitures anciennes seraient concernées par une interdiction de circuler lors de pics de pollution.
La section genevoise du TCS a toutefois fait recours contre cette mesure auprès de la Chambre constitutionnelle et a obtenu l'effet suspensif pour les amendes - de 500 francs - qui pourraient être infligées aux conducteurs dans l'attente que l'affaire soient jugée sur le fond.
Application en douceur
Mardi, le département du territoire a annoncé que les autorités feront de toute façon preuve de clémence ces prochaines semaines. Il n'y aura aucune verbalisation jusqu'au 31 mars, "afin de permettre aux usagers de la route d'adopter ce changement en douceur". Selon le TCS, la justice devrait se prononcer avant cette date.
Le département du territoire s'est par ailleurs réjoui que son message sur la circulation alternée ait visiblement bien passé auprès de la population. Les 80'000 macarons Stick'AIR produits ont été écoulés et une nouvelle impression des autocollants a été lancée "pour répondre à la demande".
Chacun pourra être averti la veille en cas d'instauration de la circulation différenciée lors d'épisodes de pollution de l'air. Il sera possible de recevoir un courrier électronique en s'inscrivant au blog Air-Genève ou une notification sur son portable en téléchargeant l'application Air2G2.
Pas d'exception
Moto, voiture: tous les véhicules sont concernés, quel que soit le lieu où ils sont immatriculés. Aucune exception n’est prévue pour les voitures de location. Durant les pics de pollution (entre 2 et 10 jours par an), il faudra s'équiper de la fameuse vignette de cinq francs pour entrer en ville de Genève.
En privant de centre-ville les véhicules les plus polluants (vignettes 4 et 5), le canton espère diminuer de 53% les particules fines émises par le trafic routier
ats/gma