"Je vais me rendre à Paris le 14 février pour déposer le recours devant le Conseil d'Etat", a déclaré lundi le conseiller administratif de la Ville de Genève Rémy Pagani. Avec le RER Léman Express, qui vient d'être mis en service, ce projet autoroutier entre Thonon-les-Bains et Machilly "appartient au passé".
La Municipalité a mandaté l'avocat français Christian Huglo pour défendre ses intérêts. "Ce projet ne tient pas la route en matière de réchauffement climatique", selon lui. Par ailleurs, les coûts de construction de ce tronçon sont démesurés, à cause des compensations écologiques à faire. Pour les opposants à cette liaison, cette autoroute sera probablement la plus chère de France au kilomètre.
Deux ans pour se prononcer
La Ville de Genève veut aussi faire valoir devant le Conseil d'Etat français la Convention alpine liant la France et la Suisse qui protège une partie du sol hexagonal. Ce texte prévoit que les autorités suisses soient consultées pour des projets voisins en France et vice-versa, a expliqué Rémy Pagani.
Selon Christian Huglo, le Conseil d'Etat français pourrait prendre environ deux ans pour se prononcer sur les recours qui lui sont soumis. Les recours n'auront pas d'effet suspensif. Les travaux pourraient ainsi théoriquement commencer, une fois la concession accordée.
Les frais de recours s'élèvent pour la Ville de Genève à environ 3000 francs.
ats/lan