EELV va recourir au Conseil d'Etat français contre la décision du gouvernement d'Emmanuel Macron de déclarer d'utilité publique le projet autoroutier. Ce combat est soutenu par les Verts genevois.
La Ville de Genève a entrepris une démarche similaire auprès de la même autorité. Le conseiller administratif Rémy Pagani a d'ailleurs déposé le recours vendredi à Paris.
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Le parti écologiste veut aussi faire de ce projet autoroutier une cause nationale. "Nous souhaitons nous lancer dans un combat politique de type Notre-Dame-des-Landes", a souligné le porte-parole d'EELV, Alain Coulombel, en faisant référence au projet controversé d'aéroport à Nantes, abandonné après une longue lutte.
Davantage de pollution
Ce projet est "coûteux et inutile", a également dénoncé le parti, déplorant l'impact qu'aurait cette autoroute sur les terres agricoles encore disponibles et les espaces naturels restant dans le Chablais français. Pour les écologistes, ce projet entraînerait une hausse de la circulation, avec à la clé davantage de pollution et des émissions supplémentaires de gaz à effet de serre sur tout le bassin lémanique.
La mise en service récente du Léman Express influence aussi cette opposition. Le tracé de cette autoroute serait parallèle à celui des trains de ce RER transfrontalier. Les Verts genevois et leurs homologues du Pays de Savoie estiment donc qu'il faut se laisser un peu de temps. Ils jugent "prématuré de prendre des décisions structurelles d'une telle importance", avant d'avoir pu évaluer l'impact du Léman Express sur les habitudes de déplacement dans la région.
Les écologistes demandent encore l'instauration d'un moratoire. Ils comptent user de tous les moyens juridiques, recours et opposition, ainsi que politiques, via des interventions au niveau des parlements respectifs pour contrer ce projet.
ats/lan