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La réforme de la grille salariale des fonctionnaires genevois est enterrée

Le président du gouvernement genevois Antonio Hodgers et la ministre Nathalie Fontanet (ici, en septembre 2019). [Keystone - Salvatore Di Nolfi]
La réforme de la grille salariale des fonctionnaires genevois est enterrée / Le Journal horaire / 20 sec. / le 26 février 2020
Après dix ans de travail, le Conseil d'Etat genevois a annoncé mercredi l'abandon de sa réforme de la grille salariale des fonctionnaires de l’Etat, appelée SCORE. Les différends étaient trop nombreux entre les autorités et les organisations représentatives du personnel.

Trop complexe, trop opaque, pas assez équitable aux yeux des syndicats: le projet n'a pas rencontré l'adhésion et allait droit dans le mur après une décennie de travaux et d'innombrables discussions. Il fallait donc y renoncer par "honnêteté", ont répété les autorités cantonales, elles-mêmes peu convaincues par la solution envisagée. Elles avaient déjà annoncé un report du projet en novembre dernier. Le coût de cette opération avortée est estimé entre 1,6 et 1,8 million de francs sur 10 ans.

Remettre l'ouvrage sur le métier

La réforme devra pourtant se faire tôt ou tard et la ministre des Finances Nathalie Fontanet l’a déjà promis. Elle va repasser à l’action avec un nouveau plan qui mettra notamment l’accent sur la transparence, l’équité entre les fonctions ou encore la prise en compte des nouvelles compétences et des nouveaux métiers. Une première version est attendue avant la fin de l’année.

Mais c'est bel et bien une défaite pour le gouvernement genevois et une victoire pour les syndicats (lire encadré). Or cette réforme de la grille salariale des fonctionnaires est l’un des gros dossiers de l'actuelle législature. Elle est indispensable pour les quelque 50'000 employés de l'Etat, car le système actuel - qui date de 1974 - ne correspond plus aux réalités du monde moderne.

Adrien Krause/oang

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Les syndicats satisfaits

L'abandon de SCORE a été accueilli avec satisfaction par les syndicats SSP et SIT. Dans un communiqué, ce dernier s'est désolé du gâchis politique et financier lié au projet.

Les syndicats attendent maintenant la reprise des évaluations de certains métiers, où rien n'a pu bouger pendant dix ans à cause de cette réforme avortée.