Une motion invitant le gouvernement genevois à modifier la grille des jours de congé et les vacances scolaires a été approuvée vendredi par le Grand Conseil par 62 oui, 19 non (UDC et voix éparses) et 11 abstentions. La conseillère d'Etat Anne Emery-Torracinta, en charge de l'Instruction publique, a assuré les députés que le nouveau calendrier sera instauré dès 2022-2023.
Le Département de l'instruction publique a mené une large consultation: ce calendrier est soutenu par 75% des entités interrogées, a fait savoir la magistrate. D'après des études, les vacances d'été de huit semaines sont trop longues pour certains élèves qui oublient certaines connaissances. En outre, la période entre Pâques et l'été dure jusqu'à treize semaines si Pâques tombe tôt.
Une deuxième semaine de vacances à Pâques
Pour remédier à ces problèmes, la motion ajoute une deuxième semaine de vacances à Pâques et un pont à l'Ascension, réduisant la période d'enseignement entre Pâques et les vacances d'été. Elle fait passer les vacances d'été de huit à sept semaines, permettant de garder le même nombre de jours d'école. "Cette solution n'engendre pas de coûts supplémentaires", a relevé la députée PDC Patricia Bidaux.
A l'instar de l'UDC, Ensemble à Gauche estime que le calendrier actuel satisfait une grande majorité de personnes. "A la mi-août, le risque est que la rentrée se fasse en pleine canicule", a ajouté le député d'EàG Olivier Baud.
"Pour les Verts, le compromis sur le nouveau calendrier est minimaliste", a indiqué Marjorie de Chastonay, rappelant que le calendrier actuel date de 1976. Cette question touchant toute la société, la députée a demandé, en vain, une large consultation. Le PLR, lui, aurait souhaité l'instauration d'un pont après le jeudi du Jeûne genevois.
ats/ddup