La question du droit de vote à 16 ans se pose régulièrement. Le 9 février, les Neuchâtelois ont notamment voté à ce sujet et ont refusé à 58,52% d'abaisser la majorité civique. A Genève, un projet de loi constitutionnelle a été déposé en avril 2019 au Grand Conseil. Ce dossier est actuellement en travail au sein de la commission des droits politiques, composée de 15 députés. Cette commission a déjà entendu des représentants du Parlement des jeunes, qui est divisé sur la question. Elle a donc décidé d’aller plus loin en consultant des étudiants du secondaire 2, c'est-à-dire de 15 à 19 ans.
Une telle rencontre est inédite, a précisé à la RTS le Département de l'instruction publique genevois (DIP). Elle s'inscrit pleinement dans les démarches d'éducation citoyenne mises en place par le DIP. Quant au député PDC Jean-Marc Guinchard, membre de cette commission, il a souligné dans Forum que la commission avait accepté cette nouvelle manière de procéder avec une belle unanimité. "Les députés étaient assez enthousiastes". "Le fait que l'ensemble de la commission ait l'occasion d'échanger avec des jeunes est une bonne chose, plutôt que d'avoir des idées toute faites", a encore précisé Jean-Marc Guinchard.
Débat et vote au menu
La rencontre est prévue le 18 mars. Elle débutera par un débat entre quatre jeunes préparés sur cette question du droit de vote à 16 ans, deux "pour", deux "contre". Une discussion entre les députés de cette commission et les élèves présents suivra avant de passer au vote: êtes-vous pour ou contre le droit de vote à 16 ans? La chancellerie fournira des urnes et des bulletins. Cette rencontre se terminera pas la proclamation du résultat.
"A titre personnel, je suis favorable au droit de vote à 16 ans, à cet âge les jeunes ont largement la maturité qu'on peut souhaiter pour se prononcer sur des sujets importants", a conclu le député PDC.
Reste toutefois une inconnue: le coronavirus. Le DIP espère "pouvoir maintenir l'évènement". Un point de situation sera fait le 13 mars pour voir "comment l'épidémie aura évolué". Cas échéant, une annulation n’est pas exclue. Mais pour Jean-Marc Guinchard, un report serait aussi envisageable. "La commission pourrait ajourner ses travaux durant quelques semaines supplémentaires".
Esther Coquoz/Guillaume Rey/lan