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Les pêcheurs genevois déposent une pétition pour la sauvegarde des eaux

Des pêcheurs au bord de la rivière de l'Allandon, à Dardagny près de Genève. [Keystone - Salvatore Di Nolfi]
Les pêcheurs genevois déposent une pétition pour la sauvegarde des rivières / Le Journal horaire / 1 min. / le 8 mars 2020
Rivières asséchées en été, vie aquatique en souffrance: les pêcheurs genevois tirent la sonnette d'alarme, avec le dépôt samedi d'une pétition pour la sauvegarde des cours d'eau du canton

La journée de samedi marquait l'ouverture officielle de la pêche en rivière à Genève. Les pêcheurs en ont profité pour lancer une pétition adressée au Grand Conseil, demandant des mesures urgentes en faveur des cours d’eau du canton, qui souffrent selon eux d’un manque d’eau chronique.

Dans cette pétition, on lit notamment que "les pompages et captages des eaux de source, principalement en France voisine, assèchent de nombreuses rivières genevoises lors des périodes arides".

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"Depuis une dizaine d'années, chaque été, on constate qu'au lieu d'avoir des poissons et une faune diversifiée dans les rivières genevoises, on a des galets secs", décrit Christophe Ebener, président jusqu'à récemment de la Fédération des sociétés de pêche genevoises, à l'origine de la pétition. "Dans la plupart des petites rivières du canton de Genève, il manque 30 à 50% de l'eau à cette période, parce qu'elle est prélevée directement à la source des cours d'eau, avant qu'elle n'entre dans le lit de la rivière", affirme-t-il.

Injecter de l'eau en période critique

A long terme, une seule solution est envisageable, selon Christophe Ebener, à savoir "un partage des eaux du Léman et des nappes phréatiques qui accompagnent le Rhône et le Léman". "On ne pourra pas éviter ce processus. Si on veut maintenir de l'eau dans les cours d'eau genevois, il faut avoir une gestion de l'eau à l'échelle du bassin versant", estime-t-il.

Or, ce processus politique prendra "des années", avertit-il. La pétition adressée au Grand Conseil demande donc de remettre de l'eau dans les cours d'eau du canton durant les périodes critiques, "afin de maintenir la vie aquatique pendant les semaines critiques où elle souffre ou disparaît", explique le pêcheur.

Propos recueillis par Hélène Joaquim/kkub

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