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Le parlement genevois voudrait que les sucres ajoutés coûtent bonbon

Une motion pour taxer les sucres ajoutés à été adoptée vendredi par le Grand conseil genevois. [Keystone - Christian Beutler]
Le parlement genevois voudrait que les sucres ajoutés coûtent bonbon / Le Journal horaire / 1 min. / le 14 mars 2020
Genève veut taxer les sucres ajoutés dans les boissons industrielles et dans les produits ultra-transformés. Le Grand Conseil a accepté vendredi une motion dans ce sens.

Ce texte issu des rangs PDC a été accepté par 56 voix contre 16 et 7 abstentions. Le gouvernement a six mois pour y répondre. Mobilisé pour une conférence de presse sur le coronavirus, le gouvernement ne s'est pas exprimé vendredi devant le Grand Conseil sur cette motion.

Le texte ne précise pas le montant de la taxe. Il prévoit que les revenus de cette taxe sont destinés à la prévention de l'obésité et des caries. Elle vise aussi une interdiction des distributeurs d'aliments ultra-transformés et de boissons industrielles dans les établissements publics, notamment les universités et les écoles.

"Pire que la cocaïne"

"Il est temps de passer du volontariat à la contrainte", a insisté la députée PDC Delphine Bachmann. Et de citer les effets nocifs sur la santé de la consommation excessive de sucre: obésité, diabète et maladies cardio-vasculaires notamment. De nombreux députés ont insisté sur le caractère addictif du sucre. "Pire que la cocaïne", selon Delphine Bachmann.

"Tout le monde est d'accord pour dire que le sucre est une calamité, mais les lobbies bloquent toute action", a déploré le député PDC Bertrand Buchs. "En introduisant cette taxe, on amorce une réaction", a ajouté le démocrate-chrétien. Quelques oppositions se sont manifestées à droite, notamment à l'UDC, qui estime que l'industrie agro-alimentaire n'a pas été entendue en commission.

ats/asch

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Résolution destinée au parlement fédéral

Les députés ont dans la foulée voté à l'unanimité une résolution destinée au Parlement fédéral. Exerçant son droit d'initiative cantonale, le Grand Conseil demande de réglementer de manière restrictive la teneur en sucres ajoutés des denrées alimentaires dans le but de réduire les effets nocifs de sa consommation sur la santé des consommateurs.