Le Conseil d’Etat genevois a indiqué que ce second tour était maintenu juste avant que l’état d’urgence national ne soit décrété jusqu’au 19 avril. Et c’est un casse-tête inédit qui touche les partis politiques en lice.
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Les formations ont trois semaines pour convaincre, mais sans serrer de mains, ni rencontrer des électeurs. Finis les stands dans la rue, les échanges au marché ou le porte-à-porte: la campagne va se jouer principalement sur internet et via les médias traditionnels. Les clips de campagne et autres contenus sponsorisés vont donc fleurir sur les réseaux sociaux. Les affiches seront aussi présentes sur le domaine public. Mais de nombreux candidats regrettent cette situation.
"C'est délicat de faire campagne maintenant"
Le candidat d’Ensemble à gauche craint pour l’équité de la campagne platonique qui s’annonce: "Si on n'a pas la possibilité de rencontrer les gens, on donne un avantage aux partis qui ont le plus de moyens financiers et qui ont les moyens de faire le plus de tous-ménages, qui ont le meilleur accès aux médias", relève Pierre Bayenet mardi dans La Matinale. "Il y a aussi quelque chose d'un petit peu indécent à se préoccuper d'enjeux qui semblent assez éloignés des gens alors que toute la population est préoccupée dans l'immédiat par le fait de ne pas tomber malade. C'est délicat de faire campagne maintenant."
Appeler à voter pour soi alors que les préoccupations sont ailleurs: cette incongruité est partagée par de nombreux candidats. Le Parti socialiste de la Ville de Genève prévoit à ce titre une campagne relativement discrète.
Raphaël Leroy/oang
Les Vert'libéraux jettent l'éponge à Genève
Les Vert'libéraux de la Ville de Genève renoncent à présenter un candidat pour le second tour de l'élection à l'exécutif, a indiqué le parti lundi soir dans un communiqué.
Leur candidate Susanne Amsler est arrivée en septième position avec 9746 suffrages lors du premier tour dimanche.
La section locale du parti a pris cette décision au terme d'une assemblée tenue "par le biais d'un dispositif digital".
La majorité des membres du parti s'est prononcée en faveur de la liberté de vote pour le second tour.
Le parti note toutefois dans son communiqué qu'il espère "que la population saura veiller à maintenir un équilibre au Conseil administratif en élisant, au-delà de la majorité rose-verte, un représentant du centre droit" afin que le plus de citoyens soient représentés à l'exécutif de la Ville de Genève.