Le PLR Simon Brandt et la PDC Marie Barbey-Chappuis n'ont pas réussi à s'accorder autour d'une stratégie commune, le PDC refusant de s'allier avec le MCG et l'UDC. Du coup, c'est l'Entente bourgeoise, vieille de plusieurs décennies, qui périclite dans la plus grande ville de Suisse romande.
"Simon Brant a procédé à une analyse des résultats du premier tour pour constater que l'union des voix PDC et PLR ne permettait pas de présenter deux candidats", explique le président du PLR cantonal mercredi dans La Matinale.
Deux options possibles aux yeux du PLR
Il y avait dès lors deux options possibles, poursuit Bertrand Reich: "Soit il y avait une candidature des deux candidats de l'Entente, mais soutenue par l'ensemble des forces de droite et éventuellement les Vert'libéraux, soit il ne pouvait y avoir qu'une seule candidature possible et donc que le PLR partait seul compte-tenu du refus du PDC de même entrer en matière sur l'hypothèse d'une candidature à deux personnes dans les conditions décrites, cette question n'ayant pas été posée à l'assemblée générale du PDC."
Simon Brandt était arrivé en 5e position au premier tour, devançant Marie Barbey de 525 voix.
Encore 12 candidats en lice à Genève
L'élection sera du reste très disputée en Ville de Genève, où douze candidats, sur les seize qui se présentaient au premier tour, visent encore un poste. Le PS et les Verts reconduisent leur alliance avec leurs quatre candidats: les socialistes Sami Kanaan - seul conseiller administratif sortant à se présenter - et Christina Kitsos ainsi que les Verts Frédérique Perler et Alfonso Gomez.
A l'extrême gauche, Maria Perez, du Parti du travail (8e), et Pierre Bayenet, d'Ensemble à Gauche (9e), partent aussi chacun de leur côté. A l'UDC, Christo Ivanov (13e) continue seul, tandis que le MCG maintient ses deux candidats, Daniel Sormanni (12e) et Luc Barthassat, ex-conseiller d'Etat PDC (11e). Dujak Sanja, de la liste Egalité et équité (15e), reste en lice.
Election tacite dans cinq communes
Dans l'ensemble du canton de Genève, 86 candidats (58 hommes et 28 femmes) se présentent au second tour de l'élection des exécutifs des 26 communes. Mais faute de concurrents, l'élection est finalement tacite dans cinq d'entre elles: après le dépôt des listes, dont l'échéance était fixée à mardi midi, les exécutifs d'Anières, de Choulex, Confignon, Dardagny et Plan-les-Ouates sont au complet.
Des alliances gauche-droite
Des alliances gauche-droite sont formées au second tour dans d'autres villes. A Meyrin, le PS et les Verts s'allient avec le PDC. Ils présentent leurs deux candidats sur une liste commune, après l'élection de la socialiste sortante Nathalie Leuenberger au premier tour.
A Vernier, cinq hommes sont encore en lice pour deux des trois postes de conseiller administratif, le socialiste sortant Martin Schaub ayant été élu au premier tour. Le PS, les Verts et le PLR s'allient à nouveau "pour faire barrage aux populistes". Le MCG Thierry Cerutti est arrivé en quatrième position dimanche après le Vert Mathias Buschbeck et le PDC Yves Magnin.
Pas de report de l'élection
La chancellerie a annoncé lundi le maintien de ces élections le 5 avril, malgré la mise en place de mesures de lutte contre l'épidémie de coronavirus. La plupart des partis prennent acte de cette décision, relevant qu'il leur revient de faire campagne sur les médias sociaux. Craignant que la situation ne favorise les partis les plus riches, Ensemble à Gauche et le MCG demandent le report du second tour.
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oang avec Raphaël Leroy et ats