L'arrêt a été remis aux deux parties vendredi passé, intimant l'ordre au grand distributeur de se conformer à l'interdiction en vigueur.
Pointée du doigt, l'absence de banderoles signifiant clairement l'interdiction d'accéder aux livres dans plusieurs succursales du géant orange, alors qu'il n'était plus possible de les vendre, les livres n'étant pas considérés comme un produit de première nécessité.
"Dans ma grande naïveté, j'ai pensé au départ que les grandes surfaces allaient respecter au pied de la lettre l'ordonnance. Alors que non seulement ils ont laissé les livres, mais dans certains cas ils ont même augmenté l'offre", détaille Pascal Vandenbeghe, patron de Payot, mardi dans le 12h30. "Photos à l'appui, j'ai donc décidé d'engager une action en justice."
Plainte pénale déposée
De son côté, la police du commerce, à Genève, reconnaît avoir un peu fermé les yeux sur la vente de livres pour enfants dans un premier temps. Mais en réalité, Migros en a effectivement profité pour étendre son assortissement dans certains grands magasins. Du coup, le géant orange a été rappelé à l'ordre mercredi dernier.
Selon son porte-parole Tristan Cerf, les livres ont été complètement retirés de l'assortissement depuis l'intervention de la police du commerce la semaine passée. Cette interdiction s'applique jusqu'au 11 mai prochain, pour l'heure, en attendant de voir si l'ensemble des commerces peut effectivement rouvrir ses portes.
Lundi, "le procureur général de Genève a aussi reçu une plainte pénale contre Migros Genève pour concurrence déloyale", annonce encore Pascal Vandenbeghe.
Sylvie Belzer/Nadine Haltiner/vkiss