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Un Genevois sur dix a été exposé au Covid-19, selon une nouvelle étude

L'étude des HUG estime à 10% le nombre de genevois ayant été exposés au virus. [Keystone - Salvatore Di Nolfi]
L'étude des HUG estime à 10% le nombre de genevois ayant été exposés au virus. - [Keystone - Salvatore Di Nolfi]
L’étude genevoise visant à déterminer le taux d’anticorps anti-Covid19 au sein de la population du canton révèle de nouveaux résultats: 10% des résidents du canton ont été exposés au virus et les enfants sont autant touchés que les adultes.

Selon cette évaluation conduite par les Hôpitaux universitaires genevois (HUG) et basée sur un échantillon représentatif de la population, 48'500 résidents du canton auraient été exposés au Covid-19 à la fin avril. Des chiffres dix fois plus élevés que le nombre de cas positifs détectés à la même époque.

Ces nouvelles données indiquent que l’épidémie est "loin de s’éteindre simplement grâce à l’immunité collective", écrivent les scientifiques, qui jugent que le paysage immunologique "n’a pas beaucoup changé depuis le début de la pandémie (...) la grande majorité des personnes n'ayant aucune trace d'une infection passée".

La précédente publication du même groupe de chercheurs faisait état d’un taux général de séroprévalence de 5,5% au 17 avril. L’étude va encore se poursuivre ces prochaines semaines.

Taux similaires chez les enfants

Autre enseignement issu de cette enquête: un niveau de séroprévalence similaire a été retrouvé chez les enfants entre 5 et 19 ans et chez les 20-49 ans. "Ces résultats viennent appuyer les recherches qui affirment que les enfants sont infectés à des taux similaires", précise l’étude.

Cette donnée "devrait être prise en compte au vu des préoccupations croissantes au sujet d'apparition de syndromes inflammatoires graves chez les enfants qui pourraient être liés au Covid-19 et au débat sur l'opportunité et les modalités de réouverture des écoles", avertissent encore les scientifiques.

Chez les plus âgés (50 ans et plus), le taux retrouvé était plus bas. Une différence qui pourrait avoir deux origines. D'une part les mesures prises pour protéger les populations à risque devraient avoir limité les risque d'infection. D'autre part, une moins bonne réponse immunitaire liée au vieillissement pourrait aussi limiter le développement d'anticorps.

Marc Renfer

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