Genève Aéroport et le canton de Genève sont en discussion pour trouver un moyen de faire face à la crise sanitaire en cours. Cette démarche est effectuée en parallèle à l’élaboration d’un vaste plan d’économies par Cointrin, comme la RTS le révélait mardi.
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Le Conseil d’Etat genevois est l’autorité de surveillance de l’aéroport. La régie publique autonome est sous la tutelle du Département des infrastructures de Serge Dal Busco. C’est pourquoi la direction de Cointrin a entamé des pourparlers avec le gouvernement cantonal dans le cadre de la gestion de ses liquidités.
L'enjeu est de taille, puisque le directeur de Genève Aéroport, André Schneider, indiquait mardi dans l’émission Forum qu'il s'attendait à une perte de plus de 50 millions de francs pour cette année. Il importe donc pour Cointrin de chercher des solutions pour trouver de l'argent. L’aéroport a donc fait deux demandes très concrètes au Conseil d’Etat.
Moins de bénéfices ponctionnés
La première a trait à la participation de l'Etat à ses bénéfices. La convention d'objectifs entre Genève Aéroport et le canton permet à ce dernier de prélever la moitié du bénéfice net de la plateforme chaque année. L'an dernier, comme en 2018, le Conseil d’Etat a ainsi pu récolter 42 millions de francs. Cointrin a donc demandé à son autorité de tutelle de renoncer à cette participation.
La deuxième demande faite par l'aéroport aux autorités est de pouvoir surseoir à sa participation dans la recapitalisation de la Caisse de pension des fonctionnaires (CPEG), à laquelle la régie publique est affiliée. On parle ici de 128 millions de francs. Une somme qui serait bienvenue pour Cointrin.
Poursuivre d'autres pistes
Ces deux propositions n'ont cependant pas été retenues, sans que l'on sache exactement pour quelles raisons. Le canton ne souhaite pas commenter "des analyses en cours". Genève Aéroport, de son côté, ne va pas plus loin dans l'explication et renvoie au Conseil d'Etat.
Il stipule simplement que c'est d'un "commun accord" que les deux partenaires ont décidé "de ne pas entrer en matière" sur ces deux points et "de poursuivre d’autres pistes".
Raphaël Leroy/oang