Cette mesure s'adresse principalement aux sans-papiers, ainsi qu'aux personnes ne pouvant pas toucher d'aides sociales traditionnelles.
Pour prétendre à une indemnisation, il faut habiter le canton de Genève depuis un an et avoir exercé une activité lucrative au moins au cours des trois mois qui ont précédé l'instauration du semi-confinement, mi-mars.
Selon le conseiller d'Etat genevois Thierry Apothéloz, l'idée est d'offrir un dernier filet qui complète le dispositif de soutien déjà existant. L'aide doit compenser les pertes de revenus subies durant la période allant du 17 mars au 16 mai. Elle s'adresse à des personnes qui ne font pas appel aux prestations sociales, aux salariés qui ont insuffisamment cotisé pour toucher le chômage, aux travailleurs sur appel, aux employés domestiques sans protection.
La pauvreté mise au jour
"Nous estimons qu'environ 3000 personnes pourraient bénéficier de l'indemnité", a expliqué le chef du département de la cohésion sociale. Une demande devra être faite pour l'obtenir cette aide.
Les distributions d'aide alimentaire qui sont organisées chaque samedi depuis un mois à Genève et qui attirent des centaines de personnes ont convaincu le Conseil d'État de la nécessité d'agir rapidement.
Le devoir de l'Etat
Invité lundi soir sur le plateau du 19h30, le conseiller d'Etat Mauro Poggia a expliqué qu'il était du devoir de l'État de "se substituer" aux employeurs peu scrupuleux, qui laissent leurs employés sur la touche.
Lesdits employeurs ne sont pas oubliés par l'exécutif. Une grande campagne leur rappellera leurs responsabilités vis-à-vis de leurs travailleurs.
ats/jop