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Les livreurs d'Uber Eats considérés comme des salariés par Genève

La justice genevoise donne raison au canton contre UberEats et considère les livreurs comme des employés
La justice genevoise donne raison au canton contre Uber Eats et considère les livreurs comme des employés / 19h30 / 2 min. / le 11 juin 2020
Uber Eats a perdu une manche devant la justice genevoise. La société de livraison de repas liée au géant américain Uber est considérée comme une entreprise de location de services, donc comme un employeur. Contestant cette interprétation, Uber Eats va saisir le Tribunal fédéral.

Selon l'arrêt de la Chambre administrative de la Cour de justice daté du 29 mai, les relations entre Uber Eats et les livreurs sont des relations de travail au regard du rapport de subordination auquel ils sont soumis. Les juges précisent que cela exclut toute activité indépendante de la part des livreurs.

>> Lire : Uber eats s'offre un sursis à Genève et peut continuer à opérer

La décision de la Chambre administrative satisfait le conseiller d'Etat Mauro Poggia. "Uber doit, rétroactivement au jour où son activité a commencé, verser des salaires et les charges sociales pour ces travailleurs, dont chacun a pu constater à quel point leurs conditions de travail sont précaires", a-t-il indiqué.

Recours d'Uber Eats

Uber Eats ne compte pas s'arrêter là et va saisir le Tribunal fédéral. "Cette décision ne reflète ni le modèle avec lequel nous opérons ni les raisons pour lesquelles les livreurs choisissent d'utiliser l'application Uber Eats. Les livreurs utilisent l’application Uber Eats si, quand et où ils le souhaitent et peuvent travailler avec d’autres applications à tout moment", indique Kamilla Lambotte, responsable d'Uber Eats en Suisse.

L'appel à Mon Repos ayant un effet suspensif, Uber Eats continue ses activités dans le canton.

ats/asch

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La Californie considère Uber et Lyft comme des employeurs

Les conducteurs de VTC tels que Uber Technologies Inc et Lyft Inc seront désormais considérés comme des salariés selon la nouvelle loi californienne sur les travailleurs précaires, a annoncé jeudi l'agence des services publics de l'Etat.

Les actions des deux sociétés ont chuté de 4 à 6% en début de séance à Wall Street, cette décision s'attaquant au coeur du modèle développé par ces sociétés de la "gig économie", qui repose sur des chauffeurs peu payés et traités comme des indépendants.