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Soulagement du Grand Genève après la réouverture des frontières

Les frontières entre Genève et la France (ici à Thonex) ont rouvert lundi 15 juin [Keystone - Martial Trezzini]
Réouverture des frontières très attendue dans l'agglomération franco-suisse du Grand Genève / La Matinale / 1 min. / le 15 juin 2020
L'agglomération franco-suisse du Grand Genève, où les passages quotidiens de frontières se chiffrent en centaines de milliers, se réjouit de la réouverture des frontières lundi. Elle souhaite qu’à l’avenir ses spécificités soient mieux considérées.

Les restrictions liées à la crise du coronavirus ont particulièrement pesé sur cette région à cheval entre la Suisse et la France. Des contrôles d'abord stricts aux frontières, puis avec quelques aménagements, ont singulièrement compliqué le quotidien de milliers de pendulaires, à l'instar de Corinne. Pour cette Suissesse domiciliée à Viry, en France voisine, et travaillant à Genève, cette période a été synonyme d'incertitudes permanentes sur la durée de son trajet, une source de tension et de stress.

"D'être à l'heure à mon travail, de pouvoir remplir ma mission, c’est ce qui était le plus stressant pour moi. A tel point qu'à un moment donné, c'était devenu tellement angoissant que mon souhait était de me faire confiner, afin de ne pas devoir prendre la route", témoigne-t-elle lundi dans La Matinale.

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La frontière, "un acte quotidien"

Ces restrictions aux frontières sont également déplorées par le président du Conseil d'Etat genevois Antonio Hodgers. "Nos capitales - Berne et Paris - envisagent les frontières comme quand on part en voyage. Mais pour nous, la frontière est un acte du quotidien. Si elle est trop rigide, c'est comme si vous empêchez des Lausannois d'aller à Ecublens, ça ne va pas."

Les autorités genevoises et françaises du Grand Genève vont donc s'employer à faire passer ce message. "Nous avons demandé qu'à l'avenir, nous soyons considérés, du fait de notre interdépendance, comme une région spécifique et qu'on bénéficie de dispositifs adéquats", indique Jean Denais, maire de Thonon et président du Pôle métropolitain du Genevois français. "On est face à des administrations d'Etat, tout est malheureusement compliqué. Le but est de trouver des solutions qui soient opérationnelles s’il devait y avoir une prochaine épidémie."

Pour Jean Denais, il s'agit de "tirer les conclusions des dysfonctionnements liés à cette situation inédite".

Guillaume Rey/kkub

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