D'ici 2025, si tout se déroule comme prévu, la banque genevoise investira ses nouveaux murs, un complexe immobilier mixte de 54'000 mètres carrés de bureaux, dont une tour de 90 mètres, et des logements sur une surface de 10'000 mètres carrés. Pictet ambitionne de décrocher le permis de construire en mars prochain et de commencer les travaux en septembre 2021.
"Pour le groupe Pictet, ce projet sera le plus conséquent de notre histoire en termes d'engagement financier", a affirmé en conférence de presse l'associé-gérant senior Renaud de Planta, qui n'a cependant pas souhaité préciser le montant.
L'actuel siège de la route des Acacias, terminé en 2006, avait coûté environ 400 millions de francs, actuellement le projet le plus onéreux jamais réalisé par l'établissement genevois.
Une capacité d'accueil de 2500 places
Le nouveau bâtiment jouxtera le siège actuel et permettra d'accueillir à terme 2500 employés, dont une partie sera déplacées de bureaux dont la banque est actuellement locataire. De nouveaux postes seront cependant créés, avec un potentiel de 1000 emplois supplémentaires à Genève, a indiqué à AWP un responsable de la banque en marge de l'événement.
Le jury du concours d'architecture, dans lequel siégeaient notamment des associés du groupe bancaire, a primé le projet "Fengshui.Pic", imaginé par dl-a, le bureau auquel on doit - notamment - la tour RTS à Genève.
La plus haute tour de la ville
"L'objectif était de réaliser un bâtiment sans entrave, où on laisse passer à la fois l'environnement, l'air, qui favorise le passage des employés, des habitants, des clients de la banque", a expliqué Inès Lamunière, architecte et associée de dl-a.
Un parc public sera aménagé dans la cour intérieure du complexe, qui abritera un auditoire, des cafétérias, voire même une crèche et une salle de fitness.
Pour Renaud de Planta, ce projet immobilier met un terme à une réflexion lancée par Pictet sur "la trajectoire future des métiers de l'investissement" et l'implantation du groupe à cet égard. "Nous confirmons notre ancrage à Genève et à Carouge", a-t-il souligné, tout en garantissant qu'aucun déménagement n'a été envisagé.
Cette tour, qui est appelée à devenir la plus haute de la ville, va casser une vision passéiste de la Genève qui souhaiterait rester un village, selon Antonio Hodgers. "Aujourd'hui, il faut assumer ce changement d'échelle. Nous sommes une métropole d'un million d'habitants."
ats/ther