Ce nouveau délai doit permettre d'assurer "une jointure temporelle" cohérente avec le démarrage de plusieurs chantiers visant à mettre en place des aménagements cyclables durables et de qualité, relèvent le département cantonal des infrastructures et le département municipal de l'aménagement, des constructions et de la mobilité.
En d'autres termes, certains aménagements cyclables mis en place dernièrement le long de plusieurs grands axes seront appelés à devenir pérennes. Les bandes cyclables provisoires n'ont en effet pas été installées au hasard. Voilà plus d'un an que les autorités réfléchissent à des itinéraires stratégiques pour la mobilité douce.
Trois axes
Parmi ces itinéraires, trois axes ont été identifiés. Un premier qui relie la gare des Eaux-Vives à la gare de Cornavin, un autre qui joint la gare de Cornavin à Uni Mail et enfin un dernier qui permet d'aller d'Uni Mail à Champel. La mise en place du U lacustre fait aussi partie des priorités du canton et de la Ville de Genève.
Les détracteurs de ces aménagements cyclables provisoires reprochent à ceux-ci d'entraver encore plus une circulation qui est déjà difficile en temps normal. Les autorités font remarquer que des améliorations ont été apportées. Une régulation des feux différente a ainsi permis de fluidifier le trafic à certains endroits.
Bilan globalement positif
D'autres améliorations sont envisagées, notamment en matière de régulation des feux, essentiellement sur les axes Georges Favon, Chantepoulet et 22 Cantons. L'aménagement définitif de bandes cyclables sera soumis aux procédures prévues par la loi. Un arrêté devra par exemple être publié si des places de parc sont supprimées.
Le canton et la Ville de Genève ont tiré un bilan globalement positif des aménagements cyclables installés à titre provisoire afin de favoriser la mobilité douce durant la période du post-confinement. Le nombre de vélos sur certaines bandes cyclables a progressé parfois de plus de 20% durant le mois de juin.
Le trafic automobile, pour sa part, est revenu au niveau qu'il connaissait avant la crise sanitaire. Alors que dans les transports publics, les passagers se font plus rares. Ces voyageurs qui renoncent à prendre les trains, les bus et les trams, pourraient opter pour la voiture s'ils n'ont pas "d'alternatives fiables", concluent les autorités.
ats/kkub