Selon ces partisans, la gratuité des transports publics permettrait de répondre à l'urgence climatique en encourageant les Genevois à prendre le bus ou le tram plutôt que la voiture. Il permettrait également de réduire les inégalités: "le prix des transports peut grever le budget des familles, des jeunes et des retraités", souligne d'ailleurs le texte.
Plus de taxes pour les plus riches
Quelque 35% du financement des transports publics, soit 150 millions des francs, provient des revenus des transports. Le texte propose de compenser la perte de ce financement par l'augmentation de l'imposition sur le gain en capital, ainsi que par une hausse de l'imposition des entreprises. Pour les jeunes POP, ce n'est pas "aux ménages, aux travailleurs et aux jeunes" de payer pour la crise climatique, mais "aux milieux aisés et aux entreprises".
Un projet similaire avait été soumis au vote des Genevois en 2008 et refusé à 68%. Aujourd'hui, Sébastian Privet, porte-parole de la campagne, pense que cette idée a toutes ses chances: "Les gens croient que faire de l'écologie, c'est payer des taxes. Avec cette pétition, on montre qu'on peut faire de l'écologie incitative et non punitive."
Déjà plusieurs initiatives en Suisse
Ce n'est pas la première fois qu'un tel projet est proposé aux Suisses. En 2004, le Locle avait refusé des bus gratuits à 74%. En 2016, une pétition des jeunes POP Vaud avait été déposée, puis refusée. Mais la tendance pourrait bientôt changer. Une initiative populaire pour la gratuité des transports publics est en cours à Neuchâtel. Dans le canton de Vaud, le député Vincent Keller a également déposé une initiative parlemantaire. Quant à la Ville de Fribourg, elle a décidé en 2019 de rendre gratuits tous les transports publics pour les élèves de l'école obligatoire.
aac