Les manifestants avaient reçu quelques consignes des organisateurs avant de commencer à défiler dans les rues. Il fallait se montrer pacifiste, ne pas obstruer le travail de la police, ne pas rester seul en cas de conflit avec les forces de maintien de l'ordre et, lors d'un problème, utiliser les téléphones et filmer.
Plusieurs discours se sont tenus avant le début de la manifestation, fortement applaudis. On y dénonçait la violence "systématique et raciste de l'Etat", un système "racial qui discrimine", l'histoire esclavagiste blanche glorifiée par des statues, la politique "impérialiste et colonialiste" que l'Occident a menée.
Des meurtres à caractère raciste
Les meurtres de la police "ont comme fondement un caractère raciste", a déclaré un orateur. "Dans nos vies rêvées, vous n'existez pas", a insisté une militante. "Nous voulons la fin de l'institution de la police telle qu'elle est". Les manifestants ont ensuite dit non à la prison, non aux tribunaux et non aux frontières.
Le 9 juin dernier, plus de 10'000 personnes avaient manifesté contre les violences et le racisme anti-Noirs à Genève à l'appel du mouvement Black Lives Matter (Les vies noires comptent) Swiss Romande. Ce collectif a été créé à la suite de l'homicide de l'Afro-américain George Floyd par un policier blanc, aux Etats-Unis.
ats/jpr