Le recours a été a été adressé vendredi au Tribunal administratif de première instance par les associations Patrimoine Vivant et Sauvons nos arbres, ainsi que par des habitants du quartier des Acacias. Ils demandent tous l'annulation des autorisations de construire délivrées le 12 juin.
Le projet immobilier s'inscrit dans le cadre du développement du secteur Praille-Acacias-Vernets, sur l'emplacement actuel de la caserne. Il prévoit 1500 logements en location, dont 300 pour des étudiants, dans deux îlots de 30 mètres de haut et une tour de 86 mètres, ainsi qu'un hôtel.
Impact écologique redouté
Les recourants demandent qu'une analyse d'impact sur l'environnement complète soit réalisée. Le projet implique en effet l'abattage de 113 arbres, dont une majorité de tilleuls et des peupliers de plus de 20 mètres de haut. En outre, il empiète sur le corridor biologique de l'Arve.
Les opposants constatent également plusieurs écarts entre le plan de quartier et les autorisations définitives au niveau architectural, notamment pour les cheminements destinés aux piétons et aux cyclistes.
Explications exigées sur les loyers et les procédures
Plusieurs normes de construction sont aussi violées afin de construire plus de logements, au détriment de la qualité de vie des habitants, estiment-ils. La hauteur de plafond est abaissée à 2,5 mètres, tandis que la surface des chambres est réduite au minimum, voire en dessous.
Enfin, ils dénoncent également le fait qu'une partie des loyers est déplafonnée, alors qu'un chantier de cette taille permet des économies d'échelle. Ils demandent donc à l'Etat de fournir des explications détaillées sur ces dérogations et sur les plans financiers présentés.
ats/jop