"C'est le point d'orgue d'un long processus", a relevé le chef du département du territoire, Antonio Hodgers. La nouvelle clé de répartition prévoit de construire en zone de développement un tiers de logements d'utilité publique (LUP), un tiers de logements locatifs non subventionnés et un tiers laissé au libre choix des promoteurs.
Selon Sébastien Desfayes, député PDC, cet accord n'est certes pas parfait, mais il a le mérite de tenir compte des besoins de la classe moyenne qui avait été négligée jusqu'à présent. Antonio Hodgers estime aussi qu'il s'agit d'un signal fort en faveur de la classe moyenne.
"Elle a été particulièrement mal servie ces dernières années, puisque seuls 17% des logements construits lui étaient destinés alors qu'elle représente 50% de la population", selon le Département du territoire. Le MCG a, comme le PDC, été sensible à cet élément qui a permis de sceller l'accord.
Mixité sociale
Le PLR se réjouit de la prévisibilité qu'apporte cette loi aux acteurs de la construction. Autre motif de satisfaction pour le PLR, dans le tiers laissé au libre choix des promoteurs, une garantie minimale de 20% a été octroyée pour la PPE. C'est un socle minimum, mais il est au moins fixé dans la loi, a relevé le député Yvan Zweifel.
A gauche, le PS apprécie le rééquilibrage qui répond aux besoins de la population. Dans le tiers des logements d’utilité publique, la moitié des constructions sera constituée de logements HBM, soit pour des personnes aux revenus les plus modestes. La députée socialiste Caroline Marti a également mis en évidence la mixité sociale qui prévaudra dans les nouveaux quartiers.
Chacun sa part
Selon Antonio Hodgers, la répartition retenue permettra de limiter une trop forte concentration de logements sociaux dans certains nouveaux quartiers comme les Cherpines. Ils seront à l'avenir équitablement répartis dans le canton afin d'atteindre la meilleure intégration sociale possible. "Toutes les communes doivent avoir leur part", a insisté Antonio Hodgers.
Tous les partis ont soutenu cet accord, à l'exception d'Ensemble à Gauche qui reproche à l'Etat d'abandonner ses prérogatives au profit des spéculateurs. Ce compromis voté par 75 voix contre 10 et une abstention devrait aussi annuler une votation prévue suite à l'aboutissement d'un référendum de l'Asloca qui contestait une modification de loi sur ce sujet votée en octobre dernier par le Grand Conseil.
ats/asch