Le collectif a fait remarquer lundi qu'à Genève, sur les 30'000 personnes qui touchent un salaire inférieur à 23 francs de l'heure, 20'000 sont des femmes. Ces dernières sont surreprésentées parmi la population à bas revenu.
Pour le collectif, cette inégalité découle d'une dévalorisation du travail des femmes. Les métiers féminins sont pourtant essentiels au fonctionnement de la société. La crise sanitaire liée à l'épidémie de Covid-19 a pourtant montré leur importance.
Contre l'initiative de limitation
Le Collectif genevois de la Grève féministe se prononce également contre l'initiative dite de limitation de l'UDC. Les femmes seront plus souvent touchées par un durcissement des critères de séjour, car elles occupent moins souvent des postes cadres et à responsabilité que les hommes et sont maintenues dans les secteurs de travail dit "non qualifiés" et mal rémunérés, a fait savoir Anne Fritz, membre du collectif.
L'initiative aura également un impact sur la possibilité de prolonger un permis de séjour ou pour un regroupement familial, dans le cadre desquels il faut prouver un revenu suffisant, a précisé Anne Fritz.
Le Collectif genevois de la Grève féministe a organisé une conférence de presse en plein air, pour des raisons sanitaires. La police "nous a amendés car nous n'avions pas annoncé le rassemblement", a déploré Anne Fritz. "C'est scandaleux".
ats/ther