L'ancien secrétaire britannique au commerce international Liam Fox, la Nigériane Ngozi Okonjo-Iweala, la ministre kényane Amina Mohamed et celle du Commerce en Corée du Sud, Yoo Myung-hee, de même que le ministre saoudien Mohammed Al-Tuwaijri restent en lice, a fait savoir l'Organisation mondiale du commerce.
En revanche, les 164 membres ont écarté, outre Hamid Mamdouh, le Mexicain Jesus Seade Kuri, un ancien directeur général adjoint de l'OMC, et l'ex-chef de la diplomatie moldave Tudor Ulianovschi.
Jamais une femme n'a dirigé l'institution. Les trois candidates féminines poursuivent toutes vers la deuxième étape. Face à des profils plus politiques, Hamid Mamdouh avait mis l'accent sur son expérience de plus de 35 ans dans le système commercial multilatéral et se présentait comme un possible candidat du consensus entre pays développés et en développement.
Encore deux étapes
Le Genevois a souhaité à l'OMC de surmonter ses nombreux défis. L'organisation peut constituer "un instrument important" pour provoquer des changements positifs sur la scène internationale, affirme-t-il, en ajoutant qu'il continuera à conseiller les Etats membres qui recourent à lui.
Désormais, une nouvelle période de consultations d'environ deux semaines s'ouvre jeudi prochain pour tenter de réduire cette liste de cinq personnes à deux. Il faudra ensuite une troisième étape d'environ un mois jusqu'au 7 novembre pour trouver un consensus pour remplacer Roberto Azevedo qui a quitté l'OMC fin août, un an avant la fin de son second mandat.
"Nous sommes en bonne voie" pour honorer le calendrier qui a été fixé, estime le porte-parole. En revanche, il ne sait pas encore quand le prochain ou la prochaine directrice entrera en fonctions. Selon des observateurs, le prochain directeur général ou la prochaine directrice générale pourrait ne démarrer son mandat que début 2021.
ats/clo
Une institution en difficulté
La pandémie n'a pas affecté les consultations. Même les délégations qui ne sont pas présentes à Genève ont pu dialoguer avec le président du comité chargé de mener ces discussions entre les Etats sur les candidatures.
L'institution fait face à une crise institutionnelle depuis que les Etats-Unis ont rendu son tribunal d'appel dysfonctionnel. Autre problème, alors qu'un consensus semblait se dégager sur l'un des adjoints de Roberto Azevedo pour la piloter provisoirement, Washington, qui a menacé à plusieurs reprises de quitter l'OMC, a aussi cherché à imposer son ressortissant, provoquant un blocage.
Le commerce mondial est confronté à une crise importante en raison de la pandémie. Il pourrait reculer jusqu'à un tiers environ cette année avec les effets du Covid, selon l'organisation.