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Une motion contre la méthode du "T-shirt de la honte" rejetée à Genève

Une motion contre la méthode du "T-shirt de la honte" rejetée à Genève
Une motion contre la méthode du "T-shirt de la honte" rejetée à Genève / L'actu en vidéo / 21 sec. / le 3 octobre 2020
Le Grand Conseil genevois a débattu vendredi en urgence des sanctions concernant la tenue des élèves, suite à la révélation de la pratique du cycle d'orientation de Pinchat, qui impose un "T-shirt de la honte". Une motion contre ces sanctions a toutefois été refusée.

"Les mises au pilori d'adolescentes et l'hypersexualisation du corps des femmes ne sont plus tolérées", a déclaré la députée suppléante d'Ensemble à Gauche Françoise Nyffeler, première signataire de la motion, considérant que l'école doit combattre le sexisme. Un avis partagé par la Verte Katia Leonelli. "C'est le harcèlement sexuel qui doit être sanctionné, pas les jeunes filles", a-t-elle souligné.

Pour la PLR Natacha Buffet-Desfayes, "la réponse molle du département à cette question de société laisse entendre qu'il y a une différence de traitement entre filles et garçons." "Le PLR attend un règlement commun aux écoles, garant de l'égalité entre hommes et femmes", a-t-elle indiqué. Mais pour son collègue Vincent Subilia, le Parlement a des questions plus importantes à traiter que celle-ci.

"L'ordre et la discipline"

"Le débat doit exister, il questionne les enseignants", a pour sa part estimé la démocrate-chrétienne Delphine Bachmann, considérant que le "T-shirt de la honte" n'est pas une méthode constructive. Elle a invité les députés à envoyer la motion en commission pour qu'elle y soit traitée avec les autres textes sur le même sujet. Face au refus de la majorité, le PDC a rejeté la motion.

L'UDC et le MCG ont également refusé cette motion. "Nous demandons à Anne Emery-Torracinta de rétablir l'ordre et la discipline et le respect dans les établissements scolaires", a lancé l'UDC Stéphane Florey. Pour sa part, le MCG soutiendra l'introduction d'un uniforme jusqu'à la fin de la scolarité obligatoire, a fait savoir Danièle Magnin.

La conseillère d'Etat Anne Emery-Torracinta, en charge de l'Instruction publique, a souligné que le but de l'école n'est pas de stigmatiser: "Les enseignants demandent un cadre clair. L'école doit préparer les élèves à leur future vie dans la société." Le sujet va être débattu au sein de tous les établissements scolaires, a-t-elle assuré.

ats/cab

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