Pour faire avancer le dossier de la mobilité, très sensible à Genève, une vingtaine d'élus libéraux-radicaux demandent dans ce projet de loi déposé au Grand Conseil qu'un crédit d'étude de 2,5 millions de francs soit consacré à la question. Ils ont déjà en tête certains axes importants où ces voies vertes surélevées pourraient être implantées. Ils les imaginent avec une structure partiellement ou totalement construite en bois, et pourquoi pas végétalisée.
"Aujourd'hui, les pistes cyclables doivent être développées, mais dans une complémentarité des transports et non pas au détriment d'autres véhicules. Et comme la voie publique n'est pas extensible, l'idée est d'avoir des pistes cyclables en site propre, surélevées", a expliqué Cyril Aellen, premier signataire de ce projet de loi, jeudi dans La Matinale. "Des infrastructures nouvelles au profit d'une mobilité nouvelle, dans le cadre d'un développement pacifié des transports dans une ville qui se développe", résume le député PLR.
Réticence verte
A gauche, les avis sont partagés. Le député socialiste Thomas Wenger se réjouit que le PLR s'intéresse à ces questions et trouve que la proposition mérite d'être étudiée. Sa collègue verte Marjorie de Chastonay, en revanche, se montre bien plus réservée. Elle doute de la faisabilité technique d'un tel projet et de sa réelle attractivité pour les cyclistes.
"Il faudra mettre en place des rampes, faire des travaux d'accessibilité qui ne seront pas possibles partout. Il y aura donc très peu d'endroits où l'on pourra accéder à ces voies vertes surélevées, ce qui les rendra peu attractives", a-t-elle réagi, évoquant même un projet "un petit peu aberrant" et qui pourrait même être "une aimable provocation du PLR".
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Sujet radio: Guillaume Rey
Adaptation web: Vincent Cherpillod