Le rassemblement a surtout été suivi par des employés de la Voirie et du Service des espaces verts, a constaté une journaliste de Keystone-ATS. "La mobilisation redémarre après neuf mois d'arrêt. Le Conseil administratif fait traîner les dossiers, rien n'est clair", a indiqué Corinne Béguelin, secrétaire syndicale au Syndicat des services publics (SSP), pour expliquer la faible participation au rassemblement.
Celui-ci a été suivi, au même endroit, par une assemblée générale, celle initialement prévue au Palladium ayant été annulée. Elle aurait été limitée à 100 personnes, car le canton considère les commissions du personnel comme des associations. "Nous demandons le rétablissement des droits syndicaux", a fait savoir Valérie Buchs, secrétaire syndicale au Syndicat interprofessionnel de travailleuses et travailleurs (SIT).
Préavis de débrayage
Sur le fond, le personnel rejette les propositions de l'exécutif de bloquer les mécanismes salariaux en 2021, à savoir la progression des annuités, du 13e salaire et de la prime d'ancienneté. Il demande encore l'ouverture de négociations sur la cessation anticipée d'activité pour les fonctions pénibles et critique le projet de report de deux ans, à 59 ans, de l'application de la réduction de la durée du travail en fin de carrière.
Ces demandes figurent dans une résolution qui a été votée à l'unanimité des collaborateurs présents mardi. Un nouveau préavis de débrayage sera déposé pour le 12 novembre, date où aura lieu une nouvelle assemblée générale. Les employés de la Ville ont aussi décidé de soutenir la mobilisation de leurs homologues cantonaux contre les mesures d'austérité.
Ces mesures d'économies sont dues à la réforme fédérale de l'imposition des entreprises qui fait perdre des millions de francs de recettes aux collectivités publiques, estiment les syndicats. "La fonction publique doit passer à la caisse pour remplir les trous laissés par ce gros cadeau sur les bénéfices des entreprises. On ne va pas l'accepter", a déclaré Valérie Buchs.
ats/kkub