![La fonction publique genevoise était descendue dans la rue le 15 octobre dernier dans les rues de Genève. [Keystone - Jean-Christophe Bott]](https://img.rts.ch/articles/2020/image/5eg3ao-25927138.image?w=1280&h=720 "La fonction publique genevoise était descendue dans la rue le 15 octobre dernier dans les rues de Genève. [Keystone - Jean-Christophe Bott]")
La mobilisation des fonctionnaires genevois porte déjà ses fruits
Alors que se prépare une nouvelle grève et une grande manifestation ce jeudi à Genève, la mobilisation des fonctionnaires a déjà porté ses fruits. Il n'y a pas de majorité politique pour les mesures d'économies budgétaires présentées par le Conseil d'Etat.
Ces mesures prévoyaient une baisse de 1% des salaires et le gel de l'annuité pour les fonctionnaires l'an prochain. Conséquence: le débat budgétaire de décembre devrait voir le déficit prévu à 500 millions pour l'an prochain se creuser encore bien davantage.
Les mesures d'économies prévues sont en effet contestées de toutes parts. A gauche bien sûr, mais à droite également.
Baisser les salaires des fonctionnaires de 1% n'est pas une solution, même pour le PLR, qui estime qu'il faut de vraies mesures structurelles et des choix ciblés.
Un premier débrayage qui a laissé des traces
Le premier débrayage des fonctionnaires et la grande manifestation de la mi-octobre ont laissé des traces. Rien que pour le petit Etat, soit les différents Départements, quelque 1700 grévistes avaient été annoncés, dont plus de deux tiers d'enseignants. Et c'est sans compter le personnel soignant.
En ce moment, il serait politiquement insoutenable de raboter les revenus du personnel soignant, reconnaissait la ministre des Finances Nathalie Fontanet elle-même dans une interview à l'émission Mise au Point.
>> Voir l'interview de Nathalie Fontanet dans Mise au Point :
A droite, le PLR défend encore le gel de l'annuité des fonctionnaires, un sujet qui ne rassemble pas non plus de majorité politique. Ces mesures d'économies ont poussé la fonction publique dans la rue, mais elles ne devraient pas s'inscrire au budget au final.
Sylvie Belzer/ebz
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