Le canton de Genève était conscient de la hausse des violences domestiques dans plusieurs pays européens durant le confinement. Il a ainsi mis en place des mesures inédites pour prévenir les violences dans le couple et la famille, ainsi que pour prendre en charge les personnes concernées.
Mais les premiers chiffres de 2020 ne suggèrent pas de hausse notoire. Chargée du dossier, la conseillère d'Etat Nathalie Fontanet l'explique par l'option du semi-confinement choisie en Suisse.
"Les personnes gardent la possibilité de sortir. Même si ces périodes se rapprochent de week-end - où les violences conjugales augmentent - le fait de pouvoir sortir de chez soi explique cette 'non-hausse'", fait-elle valoir.
Moyens de décompression
Le canton surveille cependant de près l'évolution de la situation, alors qu'un nouveau semi-confinement entre en vigueur ce lundi à 19h à Genève. Mais selon Nathalie Fontanet, il n'y a pas de raison qu'il y ait une forte augmentation.
"Aujourd'hui, contrairement à ce printemps, les crèches et les écoles sont ouvertes, ce qui permet de décompresser: le noyau familial n'est pas confiné ensemble toute la journée. Mais il y a certainement une usure, c'est une situation qu'il faut surveiller et nous y serons très attentifs, mais il n'y a pas de raison qu'il y ait une forte augmentation."
Pour connaître les chiffres exacts de violences domestiques en 2020, il faudra toutefois attendre l'an prochain.
Guillaume Rey/kkub